17/08/2010

Le tunisien: "7chicha" ou les sept pêchés capitaux ?

  C'est fou comme au mois de ramadan, on peu avoir un tel degrés de concentration, pour déceler et déchiffrer des comportements humain de plus en plus dissimulés par la nouvelle vague d'individualisme qui vient engloutir ce qui reste d'une solidarité de moins en moins présente. Et par le sentiment de manque (7chicha),  "le tunisien" a du mal à  garder en place son masque et ses gants, et on n'a qu'a se servir et jouer à "qui a plus de pêchés que qui"  un jeu plus ou moins drôle du fait que chez une seule personne, s'accumule deux, trois voir cinq ou six pêchés.
La liste actuelle, que j'ai emprunté pour formuler mes pensés,  a été citée par Thomas d'Aquin dans sa  Somme théologique (question 84, Prima secundae) au XIIIe siècle. Il y mentionne que certains d'entre eux ne sont pas en eux-mêmes à proprement parler des péchés, mais plutôt des vices, c'est-à-dire des tendances à commettre certains péchés. Et" le vice" ou les vices, comme bon vous semble, est le virus qui frappe le tunisien et fait de lui ce qu'il est.
   
Et on déclenche l'avalanche et ça commence par la place d'honneur… (Imaginez un peu des roulements de tambours) et c'est…" la paresse"… (Des acclamations), la Paresse, anciennement l'acédie (Acedia en latin). Le catéchisme de l'Église catholique définit l'acédie, terme disparu du langage courant, comme « une forme de dépression due au relâchement de l'ascèse ». Il s'agit en effet de paresse morale. L'acédie, c'est un mal de l'âme qui s'exprime par l'ennui, l'éloignement de la prière, de la pénitence, de la lecture spirituelle. Son démon est Belphégor . "Le tunisien" est un peu belphegorifié dés la naissance, l'été parce qu'il fait chaud, l'hiver c'est le froid, le printemps c'est à cause des allergies, l'automne c'est par le manque de verdure et au mois de ramadan c'est le manque de sommeil due à la soirée d'hier et avant-hier, le cumul de fatigue, le manque de nicotine et caféine… bref, nous aimons ne rien faire à part regarder la télé ou les gens parfois, ou bien fixer l'horloge et décompter le temps qui reste avant la rupture du jeûne. Et juste après la "chorba" il emporte sa "brika" et direction le café pour la "chicha" deux douzaines de cigarettes et une demi douzaine de tour de rami, "chkobba" etc.
En seconde place, j'ai l'immense plaisir de vous annoncer Mme "La gourmandise", la gourmandise (Gula en latin), ce n'est pas tant la gourmandise au sens moderne qui est blâmable que la gloutonnerie, cette dernière impliquant davantage l'idée de démesure et d'aveuglement que le mot gourmandise. Par ailleurs, on constate que dans d'autres langues ce péché n'est pas désigné par un mot signifiant « gourmandise » (gluttony en anglais). Son démon est Belzébuth, et "le tunisien" est si belzébuthé, que cela peu être décelé dans la façon dont il fait ses achats, cinq types de pains, deux à trois formes différentes, cinq fruit et cinq légumes un kilo de chaque, et en dressant la table trois types de salades, deux "chorba" deux variété de "brik" deux ou trois sauces différentes sans oublier un plat qui se mange à la cuillère, le plat de résistance qui généralement doit être un couscous ou des pâtes avec le fameux "3alouche", sans parlers des douceurs de la soirée, les gâteaux, les jus… (n'wedkom w la n'chahikom), pour en fin goûter un peu et le reste pourrira au font du réfrigérateur et finira dans les poubelles. Dire qu'au mois de ramadan on mange une fois par jour au lieu de trois, on dépense trois fois plus et plus encore.  
En troisième position de cette soirée des oscars, je ne sais pas si avec honneur ou pas, mais je vous présente Mme "la colère", la colère (Ira en latin), c'est une courte folie déjà pour les Anciens, entraînant parfois des actes regrettables. Son démon est Satan. "Le tunisien", et spécialement au mois ramadan, le mois de la rédemption, le pardon et toutes les bonnes actions, je le trouve particulièrement coléreux, pour un rien, mais rien, un rien de chez rien, une place de parking, dans le métro, le bus (el car e'ssafra), l'embouteillage de la ville, la foule devant le marchand des produits laitier traditionnel (l'a7lèybi) pour l'achat d'un litre de "l'bann" ou simplement du fromage blanc, la file d'attente devant le guichet de la poste pour retirer de l'argent, ou en envoyer au fils maudit qui a choisis la fac la plus éloigné de chez lui juste pour couper le cordon avec les parents un peu trop présent et les embêter par la même occasion. Combinons cela avec les deux premiers pêchés et c'est la guerre civile. Imaginez tant de combinaisons que vous pouvez et c'est toujours sans issue.
Et pourquoi c'est souvent sans issue !!? C'est due tout simplement a Mme "l'orgueil", l’orgueil (Superbia en latin) c'est l'attribution à ses propres mérites de qualités vues comme des dons de Dieu (intelligence, etc.). Son démon est Lucifer.  Je ne peux pas affirmer que c'est une bonne chose ou bien au contraire un défaut à éradiquer, mais simplement on le trouve là où il ne faut pas, "le tunisien" ne lâche jamais, mais alors là jamais, prise. Même si il ne comprend pas de quoi parlent les autres, il n'est même pas certain de l'information qu'il s'acharne à faire adopter… sa tourne souvent au ridicule, et c'est dû au manque de civisme ou au manque de communication. Parler souvent a voix haute pour défendre une idée, c'est donc le ténor qui impose sa volonté et sort gagnant dans les débats.
Reste, en cinquième position, l’avarice (Avaritia en latin) qui n'est en fait que l'accumulation des richesses recherchée pour soi-même. Son démon est Mammon, suivie de l’envie (Invidia en latin) qui est la tristesse ressentie face à la possession par autrui d'un bien, et la volonté de se l'approprier par tout moyen et à tout prix (à ne pas confondre avec la jalousie). Son démon est Léviathan en sixième position. Ces deux là travaillent par paire, donc si on a l'un forcement on est atteint de l'autre. Mais je ne peux pas juger un tel pêché parce que tout être humain essaye de les cacher au fond de lui, et sont déchiffré a partir d'un recoupement de différents comportements vis-à-vis d'une personne ou un groupe de personnes par rapport aux autres.
Et en fin la luxure (Luxuria en latin) qui n'est en fait que le plaisir sexuel recherché pour soi-même. Ce péché est appelé impureté dans le catéchisme de l'Église catholique. Son démon est Asmodée. Je n'ai pas le droit de parler de ce pêché ci puisque la vie privé de tout être humain, ne concerne personne, vu que ce pêché n'influence pas le comportement social d'un être humain vis-à-vis du group l'entourant.
Bien que, en tant que bon croyant, je sais très bien qu'en ce mois ci, l'unique en son genre, dieu nous offre une grande faveur, la fermeture de toutes les portes de l'enfer, l'ouverture de toutes les portes du paradis et surtout touts les diables sont enchainés et n'ont aucun pouvoir d'influence sur l'Homme. Où sont donc nos "sept vertus cardinaux" : la chasteté, la tempérance, la prodigalité, la charité, la modestie, le courage et l'humilité (Il ne faut pas confondre humilité et haine de soi ou simplement humilité et Le mot humiliation) l'essentiel dans la plupart des religions à la recherche de la sainteté et de la cohésion sociale. Cependant, ces vertus ne correspondent pas exactement à l'inverse des sept péchés capitaux, mais tout au long des onze mois restant de l'année, "ibliss" a sue nous entrainer et nous conditionner a êtres ce que nous sommes. Mais je ne cesse de répéter "on n'est pas comme ça" (a7na mouch/manèche hakka).